VIE D'ARTISTE
Victor PETIT 1824 - 1904
Attention ! Ne pas confondre avec son homonyme
Victor PETIT : 1817 - 1871 Né à Troyes Dessinateur d'architecture - Lithographe - Ecrivain
Portrait ou autoportrait sur papier albuminé collection privée Nicole LAHM
Un environnement familial Une Maison Des métiers
Nous voyons sur cet arbre généalogique que Victor* avait 2 demi-sœurs et une sœur, donc il avait trois beaux frères. - Nous les retrouverons témoins sur l'acte de mariage ci-dessous. La famille semble donc très soudée
La maison parentale joue un rôle fondamental dans la vie de Victor. Cette maison aujourd'hui disparue appartenait à sa mère, il l'a dessinée, peinte et photographiée. Il y a installé son premier atelier (et commerce) de photographie
Nous voyons aussi qu'Alexandre, père de Victor, a abandonné la cordonnerie pour exercer la profession de son beau père. De même, Victor abandonnera le métier de marchand de grain pour exercer son art et son activité nourricière.
2 février 1852 *** Le mariage
Sur cette première partie nous retrouvons l'origine et la profession des mariés
Sur cette deuxième partie nous remarquons la présence des trois beaux frères de Victor que nous avons vu sur l'arbre généalogique. Claude Antoine NAUDOT, aubergiste, Etienne Toussaint BONNEAU, Charpentier, tous deux témoins et Jacques Marie MANGIN, cultivateur, sans doute témoins de l'épouse avec Charles MIOT, bourrelier, lui, cousin de l'épouse.
Florence LEGENISEL en 1852 par ?
Photo et poème collection privée Gérard NIQUET
Mais qui est donc Florence ?
Florence LEGENISEL née à La Villette (Paris) le 27 mai 1831
Morte à Langres en 1870
A 17 ans elle est demoiselle de magasin à Dijon, en 1848 où Victor lui envoie le quatrain ci-dessous.
- Mais j'aime mieux que tout ce qu'en fait le génie
- Que mon pays natal ou n'importe quel bien
- Vous, que le créateur de divine harmonie
- Fit éclore d'un sourire et mit sur mon chemin
Vers adressés à Mlle Florence à Dijon 1848 Victor PETIT
Les deux souches familiales AUMONT - LEGENISEL sont originaires du Département de l'Orne et plus précisément de la région de Beaulandais. En effet après avoir butté sur des actes reconstitués aux Archives Parisiennes, c'est grâce à une photographie que Victor a intitulé "Chez l'oncle à Saint Broing le Bois" que nous avons retrouvé un couple dont l'épouse, née à Beaulandais portait le nom de Marie Aimée AUMONT. Mariée en première noces à Noël LANGLOIS elle a eu Marie Anne Florentine qui a épousé Charles MIOT, témoins de Florence à son mariage.
Dans le tableau ci-dessous on peut voir que Marie Aimée ne peut-être que la sœur de Jacqueline AUMONT épouse de Julien LEGENISEL
Une recherche statistique nous confirme une représentation importante de ces deux patronymes dans la région de Beaulandais
La famille LEGENISEL a prospéré à Paris et nous pouvons voir sur le tableau généalogique ci-dessus Eugène Julien, frère de Florence, industriel fondeur d'art, maire du 11° Arrondissement de Paris, chevalier de la Légion d'Honneur, deux autres frères également ingénieurs et fondeurs. Nous voyons Jane LEGENISEL, chanteuse lyrique et son demi-frère Hippolyte photographe, sans compter d'autres LEGENISEL que nous ne pouvons rattacher, faute d'Etat Civil précis*.
* actes détruits et reconstitués aux Archives de Paris
Des métiers & des résidences
1824
- Naissance à Langres au Faubourg de la Maladière.
Confiseur à Neufchâteau (88)
1846
Profession déclarée lors de sa conscription à Langres. Il y est d'ailleurs exempté par le Conseil de Révision
pour « faiblesse de complexion »
Sur le premier recensement de sa ville natale en 1846 Victor est effectivement absent du foyer de ses parents
Apprentissage à Meudon (Haut-de-Seine aujourd'hui)
1848 - 1851
- La vie d'artiste sans trace administrative mais avec le témoignage de ses hôtes et mentors
Nous reviendrons sur cette période.
Peintre à Langres (52)
1851
- « faubourg de la Maladière » Il se déclare peintre et vit avec ses parents et leur domestique, dans la
maison familiale
Marchand de grains à Langres (52)
1852
Lors de son mariage avec Florence LEGENISEL il exerce la même profession que son père, Alexandre
PETIT
Photographe et marchand de grains à Langres
1855
- Ouverture officielle d'un atelier de photographie comme le prouve l'annonce ci-dessous
1856
- « Faubourg de la Maladière » Alexandre, marchand de grain, RICHARD Marie, sa femme - Victor leur fils
(pas de profession indiquée), LEGENISEL Florence sa femme et leur domestique.
Insertion dans "Le Messager de la Haute-Marne" 1856 - Avec l'aimable autorisation de M. Hubert DECHANET
Maison parentale - Faubourg de la Maladière (près du cimetière) - AD52, Fonds BAROTTE
Des métiers & des résidences - Suite
Peintre à Langres (52)
1861
- « Faubourg de la Maladière » Les parents PETIT Alexandre et Marie 71 et 73 ans toujours marchands de
grain - Victor 37 ans Peintre, Florence 27 ans (30 en réalité) et une domestique.
- Le 21 mai 1861 meurt Alexandre PETIT Fbg. Maladière
- Le 14 septembre 1864* Victor doit à sa mère un loyer de 900,00 Frs pour une maison sise à Langres hameau
de la Collinière (Sans doute Maladière)
Photographe à Langres (52)
1866
« 23 Rue de Repos » Le couple Victor et Florence a changé de résidence et de profession. Victor est
photographe, profession déclarée le 8 octobre 1868 lors de la naissance de Marie, sa fille aînée et en 1870 lors de
la naissance de sa fille cadette Marguerite.
Une des raisons du changement d'adresse
- Le 7 mars 1867** sommes perçues de la Ville de Langes pour la vente de la maison parentale, en date du
20/04/1866
1870
- 16 mai 1870 - Naissance de Marguerite PETIT, deuxième fille de Victor et Florence
- 25 août 1870 - Décès de Florence
- 5 septembre 1870 - Inventaire au décès de Florence
Outre les meubles, vêtements et objets domestiques on trouve de nombreux instruments de musique : "un piano avec tabouret, une collection de morceaux de musique, trois violons, une épinette, une vielle, un accordéon et un cor de chasse". La "prise" comprend également un nombre impressionnant d'objet de brocante d'antiquités, tel que : pistolet d'arçon, vitrines à papillons, tableaux, carapace de tortue, corne diverses et un assortiment de faïences anciennes d'Aprey et autres.
Enfin du matériel lié à photographie : Une presse à satiner, deux stéréoscopes, des albums photos, une voiture pour la photographie, cinq objectifs dont un de pouces , un pied, cinq chambres noires, six toiles de fond de portrait, une colonne pour pauser...et les produits chimiques nécessaires à la photographie.
AD52
Des métiers & des résidences - Suite
1872 -
« 23 Rue de Repos » Victor, 48 ans, Photographe, veuf depuis le 25 août 1870, vit avec ses deux filles de
quatre et deux ans et une domestique, Marie ANDRE, âgée de 19 ans.
1881 -
« Rue de Repos » Victor à 58 ans, toujours photographe. Les filles Marie et Marguerite ont maintenant 14
et 12 ans. La « domestique », Marie a 29 ans, et trois enfants au patronyme d'ANDR
É ; Julia 9 ans, Julie 8 ans et
Pierre 6 ans. S'agit-il d'une famille recomposée ? Seul Pierre est né à Langres le 25 janvier 1876 avec les
prénoms de Pierre Victor. Faut-il s'en étonner ?
1886 -
« Rue de Repos » - Idem avec 5 ans de plus - Marie ANDRÉ n'est plus domestique mais couturière
Collection privée Gérard NIQUET
Des métiers & des résidences - Suite
1889 -
Mariage de Marie et Gustave SABY
1891 -
« 5 Rue Lombard » - C'est la rue du Repos qui changé de nom.
Victor a 68 ans Marie, mariée et vit à Dijon avec Gustave SABY,
Marguerite, photographe, vit avec son père et deux enfants ANDRÉ, dont Pierre, photographe, qui est déclaré
employé
Des métiers & des résidences - Suite et fin
1896 -
« 5 Rue Lombard » - C'est qui le Chef ? C'est Amédée TALLON (TALON), adjudant, le deuxième gendre de
Victor, Marguerite, sa femme et le « vieux » papa de 72 ans, photographe.
1901 -
« 5 Rue Lombard » - Alors ! C'est qui le Chef ? C'est Victor PETIT, mais il n'est plus photographe. C'est
TALLON, qui fait « bouillir la marmite », avec sa femme, Marguerite.
1904 -
Décès
Sur le tableau généalogique présenté ici nous voyons :
1 ) Que Gustave SABY, notre grand père s'est remarié après 40 ans de mariage et que la partie des biens et de l'œuvre de Victor nous sont revenues naturellement
2 ) Que la partie des biens* et sans doute quelques œuvres de Victor ont été léguées à la famille CHAPUSOT. Nous espérons qu'un jour, émergeront de précieux documents, comme la photo envoyée par Nicole LAHM
* dont la maison du 5 rue Lombard. C'est d'ailleurs grâce à ses actuels propriétaires que nous avons eu connaissance de ce legs
Victor PETIT âgé photographié par ses filles ou par ses gendres. Collection privée Gérard NIQUET
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